Je vous ai déjà expliqué comment tout avait commencé, aujourd'hui, je vais vous raconter la dernière étape...
L'arrivée de Selka à la maison !
Ce fut long, très long...
Avec des rebondissements...
Des retards...
Des contre-temps...
Pour finir, elle arrivée dimanche 10 octobre 2010, pour commencer une nouvelle vie,
dans un nouveau pays, avec de nouveaux humains et de nouveaux compagnons.
Bref, pas facile pour une jeune jument Curly.
D'abord, une quarantaine à domicile qui commençait bien puisqu'elle était en compagnie de Pirate avec qui elle devait effectuer son long voyage vers la France. Le départ était prévu à l'origine fin juillet mais un premier contre-temps intervient début juillet quand le vétérinaire gouvernemental s'est rendu compte que le vaccin contre le virus du Nil n'est pas accepté par les Européens. Le voyage est donc repoussé une première fois.
Deuxième essai, (non transformé pour Selka) le départ est prévu pour le 1er septembre. Pirate partira seul ! Le vétérinaire (un autre mais là quand même ça commence à faire...) a refusé Selka à l'embarquement, il l'a trouvait "un poil trop grande pour voyager au format poney" (encore un qui a voulu faire du zèle...). Et du coup la voilà toute seule dans son parc de quarantaine, séparée de Pirate (parti lui...) et séparée des copines.
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Photo Isabelle Checroune - Domaine du Ranch Namaspamoos |
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Mais enfin, pourquoi suis-je toute seule comme ça ? Où est Pirate ? Où sont mes copines et ma fille, Picola ?
Bref, son départ étant une nouvelle fois remis, il s'agissait de trouver d'autres chevaux en partance pour la France et dans un délai pas trop long car depuis février, ça commençait à durer un peu trop à mon goût. Miracle, de retour en formation, Jean-Philippe m'apprend qu'il vient d'acheter une jument Quarter Horse, Lily, au Ranch Di-Nou au Quebec. On lance les démarches pour les faire venir ensemble et organisons même notre déplacement à Amsterdam pour les récupérer à la descente de l'avion (enfin, façon de parler...). Finalement, tout s'organise très bien et leur départ est prévu le jeudi 7 octobre de Toronto pour une arrivée le 8 à 7h du matin.
Sortie de cours,nous fonçons récupérer le van de location et là, premier contre-temps, les feux ne fonctionnent par correctement. comme nous avions l'intention de rouler toute la nuit (1007 km, il faut le temps quand même...) cela semblait vraiment préjudiciable à notre organisation. Donc, direction le garage le plus proche qui a gentiment accepter de nous dépanner à la dernière minute et 1h30 pour faire le tour de tous les problèmes techniques et enfin la lumière fut !
Et nous voilà partis, avec un peu de retard mais bon, nous avions encore 13 h pour arriver à bon port.
Les kilomètres défilent et nous nous relayons au volant. Dormir dans une voiture, c'est pas si facile et... c'est plus de mon âge ! Mais bon,qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour nos 2 belles que nous imaginions en train de monter dans la boite qui leur était assignée pour la durée du vol.
Elles avaient dû décoller, en route vers nous, et nous vers elles...
Et bien non !
Un coup de fil... Elles n'avaient pas décollées, elles n'étaient même pas parties du tout de Toronto. un obscure histoire de papiers, de sécurité. Bref, elles ne partiraient que le lendemain au même horaire. Oui, mais voilà, nous avions fait plus de la moitié du chemin, pas question de faire demi tour. Entre la fatigue du voyage, la contrariété (nous nous sommes perdus aux alentours de l'aéroport et les panneaux ne sont pas très explicites...) c'est à l'hôtel que nous avons passer ces heures d'attentes supplémentaires. Oui, j'en vois certains qui se disent que c'est trop bête, être à Amsterdam et ne pas aller visiter la ville et les petits café sympas...
Et bien non, nous n'avions pas le coeur à ça !
En fait, nous avons dormi à "Etape Hôtel" mais pour la photo c'était beaucoup moins bien.
Et le lendemain matin, à 7h30 nous étions déjà sur le parking de l'aéroport.
Et l'attente a commencé...
Et continué...
On a vu des milliers de poussins embarquer sur des palettes.
Des chiens faire leur pipi du matin en compagnie de jeunes demoiselles chargées de leur bien être.
Mais de Lily et de Selka... pas de trace. Elles avaient pourtant bien atterries, on nous l'avait confirmé dès notre arrivée. L'administratif, la visite du vétérinaire, c'est long...
Et enfin...
Bon, après nous avons pas trop de photo des détails, nous étions, comment dire, un peu occupés. La montée dans le van ne fut pas aussi aisée qu'on pouvait l'imaginer. En même temps, nous ne pouvions pas vraiment leur en vouloir. Remonter dans une boite après avoir passé 48 h enfermées alors qu'elles étaient plutôt habituées aux espaces ouverts en plein air...
Nous avons donc pris la route pour 6h de trajet qui nous a amené entre Metz et Nancy. Nos chères louloutes ont pu se dégourdir les gambettes dans un joli paddock verdoyant pendant toute une nuit. Merci à
Equit'Aide, Handi Cheval Lorraine, d'avoir accueilli Selka et Lily pour cette étape. Et merci également à Lionel de nous avoir hébergé pour la nuit dans sa magnifique maison, chambre d'hôte absolument superbe et accueil des plus chaleureux.
48h enfermées ensemble, ça tisse des liens...
Mademoiselle Selka est d'humeur très joyeuse avec cette liberté retrouvée. J'ai bien fait un film de ses ébats mais je ne sais pas encore comment l'intégrer à ce blog. Plus tard peut-être...
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Le soir, le soleil se couche.... |
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Et le matin, il se lève... |
Et nous voilà repartis pour à nouveau 6h de route avant l'arrivée définitive. Je vous passe nos tribulations pour décider ces demoiselles à remonter dans le van... Jean-Philippe y a même laissé un doigt...
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Petite étape sur l'autoroute. ces demoiselles sont plutôt calmes, fatalistes ? |
Et puis, c'est l'arrivée à la maison. µUn peu chaud car si Selka est descendue (sans problème cela va sans dire) Lily a dû rester dans le van pour 1//2 heure de trajet supplémentaire. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'était pas contente du tout. Selka quant à elle, était très énnervée, nouveau lieu, du monde pour l'accuellir, sa copine qui partait dans sa boite et qui la laissait toute seule...
Et c'est qui ces congénères ? Hostiles ? Pas hostiles ?
On ne va tout de même pas prendre de risques, ils resteront dans le parcours extérieur du Paddock Paradise, tandis que Miss selka prendra ses quartiers dans l'une des parcelles intérieure.
Et, compte tenu des ébats constatés, il valait mieux !
C'est marrant tout de même, séparés par quelques fils c'est beaucoup plus calme et rassurant.
Tiens, j'en profite même pour faire une petite roulade en toute quiétude, histoire de me détendre après ce long voyage.
Voilà, voilà. Un page se tourne après un long voyage pour s'ouvrir à une nouvelle vie. Mais ça, c'est une autre histoire...